L’émeute du 6 fév­ri­er 1934

  • Peinture acrylique

  • 73 × 100 cm
  • 2017

Les mauvaises langues disent que si la France a collaboré pendant la guerre, c’était à cause de la IIIe République (1870-1940).

Il y a eu, dans l’entre-deux-guerres, une succession de crises gouvernementales qui ont déstabilisé l’ordre politique. Les gouvernements étaient faibles et désunis. Les ligues avaient le vent en poupe, elles regroupaient des courants antiparlementaires, des monarchistes et des anciens combattants. Deux événements déclenchent la mobilisation de ces ligues : le suicide douteux d’Alexandre Stavisky, escroc lié à des personnalités politiques, et le limogeage du préfet de Paris, Jean Chiappe, réputé pour être monarchiste. Une émeute éclate le 6 février 1934 vers la place de la Concorde. Les mots d’ordre sont le maintien du préfet Chiappe et la démission du gouvernement. Extrêmement violente, cette émeute fera 15 morts. Les ligues seront dissoutes en 1936.

Phil­ippe Hen­ri­ot (1889−1944)

  • Peinture acrylique

  • 50 × 40 cm
  • 2017

Le 6 février 1934, il complote. Et puis il écrit un livre, le 6 février, chez Flammarion. Sous Vichy, Il est secrétaire d’état à l’Information et à la Propagande. Réputé pour ses allocutions virulentes contre la Résistance sur Radio-Paris, il est assassiné dans son ministère le 28 juin 1944 par Charles Gonard sur ordre du COMAC (Comité d’action militaire, piloté par les FFI). La Milice le vengera par plusieurs exécutions, dont celle du ministre Georges Mandel.

Jacques Dori­ot (1898−1945)

  • Peinture acrylique

  • 50 × 40 cm
  • 2017

Exclu du Parti Communiste après en avoir été le numéro 2, il crée le Parti Populaire Français en 1936. Cette formation fasciste rassemblera de nombreux anciens ligueurs. Anti-communiste et ultra-collaborationniste, Doriot sera une figure de la Légion de volontaires français et partira se battre pour les allemands sur le front de l’Est. Réfugié en Allemagne en 1945, il sera tué dans sa voiture par un avion dont la nationalité fait débat.

Robert Brasil­lach (1909−1945)

  • Peinture acrylique

  • 50 × 40 cm
  • 2017

Écrivain, il travaille comme journaliste pour le quotidien de l’Action Française et devient rédacteur en chef pendant l’occupation de l’hebdomadaire collaborationniste Je Suis Partout. Il sera jugé et exécuté en 1945 pour intelligence avec l’ennemi. Son recours en grâce plaidé par de nombreux intellectuels ne sera pas accepté par le général de Gaulle, ce qui fera longtemps l’objet de divisions.

Le général de Gaulle décide l’exécution de Robert Brasillach

  • Peinture acrylique

  • 73 × 100 cm
  • 2017

Le général de Gaulle, après avoir reçu l’écrivain François Mauriac lui présentant une pétition pour gracier Brasillach, décide l'exécution de celui-ci. Il considère a posteriori que « dans les lettres comme dans tout, le talent est un titre de responsabilité ». Le 6 février 1945, Brasillach est exécuté au fort de Montrouge, soit 11 ans après l’émeute du 6 février 1934. La veille de sa mort, Brasillach écrira un poème relatant cette analogie, comme quoi ça devait revêtir une symbolique particulière.

À propos

Formé aux Arts décoratifs de Paris, Nayel Zeaiter tente de perpétuer et d'entretenir le genre de la peinture d’histoire. Son travail oscille entre œuvres grand format et réalisations éditoriales au sein des Éditions Comprendre qu’il a créées en 2011. Il expose notamment au Salon de Montrouge (2015), au salon Drawing Now (2015), au Palais de Tokyo pour l’exposition Appareiller (2017), à la Biennale internationale de design de Saint-Étienne (2017), à Vent des forêts (2017), au musée d'art sacré de Saint-Mihiel (collection permanente), au Palais de Tokyo pour l'exposition Futur, ancien, fugitif (2019).

En 2018, il publie Histoires de France en 100 planches illustrées aux éditions La Martinière et, en 2019, Histoire du vandalisme illustrée aux éditions Comprendre.

En 2021, il réalisé une frise historique monumentale entourant le Grand Palais, à Paris.

« L’attrait des planches dessinées de Nayel Zeaiter se situe au prime abord dans leur graphisme familier. Mais pas seulement. Si elles semblent en résonance avec les publications pédagogiques, leur propos, volontairement plat, invite le regardeur/lecteur à comprendre qu’il est en face de fables et non d’Histoire. »

Arnaud Labelle-Rojoux, membre du Collège Critique du 60e Salon de Montrouge, 2015

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